Glossaire Magnétisme

L'aimantation induite est la capacité d'un objet à garder ses propriétés magnétiques si le champ magnétique est actif. En revanche, si le champ magnétique est supprimé, alors l'objet ne possèdera plus ses propriétés magnétiques. Cette aimantation est donc réversible et nulle en l'absence d'un champ magnétique.

L'aimantation rémanente est le fait qu'un objet aimanté conserve ses propriétés magnétiques si on coupe le champ magnétique.

il s' agit d' une aimantation artificielle, elle n' existe pas dans la nature. 

En exposant un aimant à un grand champ alternatif plus un petit champ de polarisation CC. L'amplitude du champ alternatif est progressivement réduite à zéro pour obtenir une aimantation anhystérétique , puis le champ de polarisation est supprimé pour obtenir la rémanence. La courbe d'aimantation anhystérétique est souvent proche de la moyenne des deux branches de la boucle d'hystérésie.

L'aimantation rémanente détritique se définit par l'orientation des grains de magnétites issus de l'érosion. En l'absence de forces de friction et de cohésion entre les particules sédimentaires, l'ensemble des moments magnétiques s'oriente dans la direction du champ comme des boussoles. Parvenus au sein du sédiment, l'agrégation des particules, la taille des vides interstitiels et le faible contenu en eau, qui résulte du tassement et de la cohésion du sédiment, inhibent la rotation d'une partie des grains et permet de conserver l'orientation du champ magnétique terrestre.

L'aimantation thermo-rémanente fait partie de la famille des aimantations rémanentes primaires, cette aimantation se caractérise par l'alignement des moments magnétiques individuels des atomes d'oxyde de fer qu'on retrouve dans les spinelles notamment, cette aimantation est acquise au moment du refroidissement de la roche et se préserve lorsque les spinelles descendent en-dessous de leur température de Curie, plus la température de la roche diminue plus son temps de relaxation augmente. Cependant si la roche se réchauffe et qu'elle dépasse sa température de Curie, l'agitation thermique l'emporte sur l'alignement des moments magnétique, on passe alors de nouveau dans du paramagnétisme

Il s'agit d'un processus d'échange indirect -> l'interaction d'échange entre les atomes voisins donne des directions (=alignement) antiparallèles de moments magnétiques atomiques (voir schéma ci-dessous).

Ceci donnant deux sous-réseaux avec un moment magnétique intrinsèque égal et opposé.

L'alignement antiferromagnétique se brise à la température de Néel (Attention ne pas confondre avec température de Curie qui est pour les matériaux ferromagnétiques), au-dessus de laquelle les matériaux antiferromagnétiques deviennent paramagnétiques.

Antipodal est un terme utilisé en géométrie pour désigner sur la surface d'une sphère, deux points séparés par le diamètre de ladite sphère. Les pôles magnétiques terrestres ne sont pas antipodaux, cela signifie qu'en faisant l'hypothèse que la Terre est une sphère parfaite que les deux pôles ne sont pas séparés par le diamètre de la Terre. 

L’archéomagnétisme est une méthode de datation fondée sur l’enregistrement des variations du champ magnétique terrestre  par les terres cuites archéologiques (fours, foyers, tuiles, briques, céramiques). Au cours du refroidissement consécutif à un chauffage à une température supérieure à la température de Curie des grains magnétiques présents dans l’argile (typiquement 700°C), la terre cuite enregistre le CMT sous la forme d’une aimantation, dite thermorémanente, portée par ces grains. Cette aimantation a la propriété d’être acquise parallèlement et proportionnellement au CMT ambiant

La Terre est entourée de zones, appelées « ceintures de Van Allen » , où des particules chargées, de haute énergie, souvent émise lors d'éruption solaire , sont piégées par le champ magnétique terrestre. Dans ces zones, les trajectoires des particules s’enroulent autour des lignes de champ terrestre. Leur mouvement est dictée par la force de Lorentz. Au fur et à mesure que les particules se rapprochent des pôles magnétiques de la terre, les trajectoires se resserrent et la composante longitudinale de la vitesse des particules le long des lignes de champ diminue.

Ces particules chargées oscillent ainsi entre deux points appelés points miroirs le long d’ovales centrés autour du pôle magnétique, à environ 20° de latitude. Elles entrent ensuite en collision avec le gaz atmosphérique, ce qui provoque une excitation des atomes et molécules de ce gaz. L’émission lumineuse que l’on voit dans une aurore polaire vient de la relaxation du gaz atmosphérique après cette excitation.