TW rappelle les bénéfices attendus de l'apprentissage en groupe et de
l'apprentissage par problèmes, notamment le développement de l'esprit critique
et du travail en groupe. Il pose aussi les freins à son développement comme le
manque de matériel pédagogique spécifique, l'inexpérience des enseignants, la
difficulté ressentie à appliquer ces méthodes à de grands groupes et
l'hétérogénéité du public.
TW explique d'abord qu'il a souhaité implémenter l'apprentissage coopératif par
problèmes de façon à augmenter l'implication des étudiants par rapport à un
court frontal traditionnel. Il en rappelle brièvement les bénéfices et cite
plusieurs références dans divers domaines de la chimie mais aussi de la
physique, de la géologie, ...
Il explique ensuite précisément sa manière de travailler, en particulier les
règles qui président à la formation des groupes de travail, leur taille, le
rôle de l'enseignant et celui des étudiants, la façon qu'il a d'utiliser le
premier cours pour expliquer très précisément la manière de travailler aux
étudiants, la façon qu'il a d'animer les séances et de résoudre les problèmes
qui peuvent se poser avec le travail en groupe.
Il entre ensuite encore plus dans les détails de plusieurs séances. Les
exercices ou problèmes utilisés1 sont donnés et pour chacun, TW indique quels
sont les comportements les plus fréquents des étudiants et comment il y répond
de façon à transmettre les connaissances qu'il attend que les étudiants
acquièrent. Il indique que cette façon de travailler permet d'identifier les
connaissances effectives des étudiants, les blocages qu'ils rencontrent et donc
d'agir spécifiquement sur ces points.
TW indique que les exercices dont il donne des exemples seraient traités en
quelques minutes par une méthode traditionnelle alors que qu'il faut environ
une heure pour les faire par groupe dans l'approche qu'il propose. Pour traiter
la même quantité de matériau pédagogique que l'approche traditionnelle, il
donne du travail à faire (en groupe) en dehors de la classe2. Il constate que la grande majorité
des étudiants font ce travail en dehors de la classe, ce qui ne se produit pas
dans une approche traditionnelle.
Cette méthode ne s'applique pas à l'intégralité du cours. Certains aspects (il
cite la partie chromatographie, la spectroscopie et l'électrochimie) demandent
d'être traitées au moins partiellement par un cours classique (entre 40 et
50%).
TW évoque enfin les différentes façons d'évaluer les étudiants : il est bien
entendu que travailler en groupe implique l'assiduité des étudiants et donc, il
attribue des points à l'assiduité et à la participation aux séances de
groupes.
En conclusion, TW indique que l'apprentissage coopératif par problèmes peut
être introduit sans sacrifier le programme d'un cours. Sans avoir fait une
étude rigoureuse des effets de cette méthode, il constate que les étudiants les
plus faibles progressent significativement aux examens ainsi que pour les
travaux personnels. Il attribue une part de ces bénéfices à la
coopération qui se développe entre les étudiants, ce qui est plus profitable
aux plus faibles qu'une approche plus compétitive.