« Glocal : diversité des langues et biodiversité ».
Ce séminaire est organisé par le laboratoire DIPRALANG et aura lieu le 1er avril de 14h à 17h à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, sur le site Saint-Charles 1 (salle des colloques 1).
La Terre connait aujourd’hui une nouvelle extinction de masse : de nombreuses espèces animales et végétales sont menacées. Cette extinction ne s’applique pas qu’à la biodiversité, il en va de même pour les langues. Cette tendance, avérée depuis plusieurs décennies, tend à s’accélérer. Curieux de savoir si ces deux phénomènes sont liés, un groupe interdisciplinaire de chercheurs en linguistique, biologie et écologie vont se rencontrer le vendredi 1er avril à 14h pour en discuter.
La liste rouge mondiale des espèces menacées est un indicateur de référence pour suivre l’état de la biodiversité dans le monde. Grâce à cet état des lieux, on sait aujourd’hui que 28% des espèces connues et étudiées sont menacées - environ, une espèce de mammifères sur quatre, un oiseau sur sept, plus d’un amphibien sur trois et un tiers des espèces de conifères. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la France métropolitaine et outre-mer figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces en danger avec presque 12% d’espèces menacées parmi celles évaluées.
Concernant les langues, les spécialistes s’accordent pour dire que plus de 50% des langues du monde sont aujourd’hui en danger d’extinction et qu’elles disparaîtront au cours de ce siècle. Certains portent ce pourcentage jusqu’à 90% et, selon les estimations de l’UNESCO, une langue disparaît tous les quinze jours – même si le processus s’accompli dans une durée difficile à délimiter. En France, bien que le français reste la langue officielle, les linguistes estimaient, il y a plus de dix ans déjà, qu’il existe 75 langues régionales, en comptant les langues d’immigration. Parmi ces langues, 26 sont en voie d’extinction assez avancée, comme le roussillonnais ou le languedocien par exemple, faute de mesures volontaristes en faveur de la revalorisation du statut et de la fonction de ces langues.
Pour discuter de ce sujet confrontant sciences et société, plusieurs experts pluridisciplinaires seront réunis et échangerons avec le public :
- Rose-Marie Volle, maître de conférences en science du langage à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, membre du laboratoire DIPRALANG.
- Jean Léo Léonard, Professeur des universités en science du langage à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, membre du laboratoire DIPRALANG.
- Amandine Denimal, maître de conférences en science du langage à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, membre du laboratoire DIPRALANG.
- Alice Traisnel, doctorante en ethnolinguistique à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, membre du laboratoire DIPRALANG.
- Guillaume Bagnolini, docteur en philosophie des sciences, chargé d’enseignement à l’Université de Montpellier, membre du laboratoire LISIS.
- Laurent Gavotte, maitre de conférences en écologie à l’Université de Montpellier, membre de l’ISEM.
- Cédric Gaucherel, Directeur de recherche en écologie à l’INRAE, membre du laboratoire AMAP.
- Participation de l’association « Jeunes Ambassadeurs pour le Climat ».
Inscription
obligatoire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScB5QKCTDCdbmmtBbOAY0L3kYUJVfTKDoPvDj68gBTYSNVlgQ/viewform