M1 droit et science politique : maîtrise de l'information (séance 2) 2023
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Bonjour et bienvenue chères et chers étudiant.e.s de M1 en droit et en science politique sur ce cours moodle récapitulatif de la seconde séance de formation "Maîtrise de l'information", de l'UE "Compétences numériques : recherche documentaire approfondie".Ce module s'inscrit également dans les objectifs d'acquisition de compétences transversales et numériques permettant d'obtenir la certification "Pix + Droit".Quelle est la thématique de la séance ?Vous amener à découvrir et maîtriser une méthodologie de recherche avancée tout en vous invitant à exercer un esprit réflexif et critique dans le paysage de l’information.C'est bien gentil tout cela, mais qu'allons-nous apprendre ?
- Comprendre et savoir reproduire une méthodologie de recherche en cinq étapes
- Trouver sa méthode pour monter une veille efficace et s’organiser pour exploiter les fruits de sa collecte (bases de données, ressources en Open Access)
- Maîtriser les compétences informationnelles
- Exercer son esprit critique
- Se profiler
Un cours moodle, pour quoi faire ?Ce cours moodle récapitule l'ensemble des points abordés pendant la séance de formation en présentiel. Il vous permet également de retrouver des fiches pratiques synthétiques mais aussi les outils et ressources utilisés pendant la formation. Organisé de manière thématique, il vous permet de cibler directement les sujets qui vous intéressent et de trouver les ressources correspondantes mises à votre disposition.Et si nous ne comprenons pas, pouvons-nous poser des questions ?Ce forum est là pour vous permettre de poser une question, de demander des informations ou toute autre chose en lien avec la formation.Vous pouvez également nous écrire à l'adresse suivante scd-formations@umontpellier.frMais qui êtes-vous ?Nous sommes neuf bibliothécaires à votre disposition pour vous aider tout au long de cette année et des suivantes. Bonne formation et surtout, bonne réussite !Amandine, Bérangère, Camille, Damien, Jean, Jean-Philippe, Léa, Marie, Thaïs - Comprendre et savoir reproduire une méthodologie de recherche en cinq étapes
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Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui poussent le cerveau humain à tirer des conclusions incorrectes. Pour le meilleur ou pour le pire, ils nous influencent quotidiennement, que ce soit dans le cadre de nos études ou de notre vie personnelle.
Dans le cadre de cette formation, il est important et intéressant de prendre conscience de ces biais, qui influencent notre méthodologie de recherche et impactent notre maîtrise de l'information.
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Pour s'interroger sur ces biais, nous vous proposons deux outils complémentaires :
- La roue des animaux
a été pensée pour vous faire vous interroger sur votre profilage
personnel en recherche d'information : composez votre chimère en
sélectionnant les trois animaux qui vous correspondent le plus du point
de vue des forces et des faiblesses.
- L'analyse SWOT simplifiée vous permet de formaliser et de contextualiser vos atouts, vos manques et vos points de vigilance dans votre méthodologie de recherche d'information.
Se connaître, avoir en tête ses qualités et ses défauts est l'un des pré-requis nécessaires pour mettre en place une méthodologie de recherche d'information optimisée et qualitative. - La roue des animaux
a été pensée pour vous faire vous interroger sur votre profilage
personnel en recherche d'information : composez votre chimère en
sélectionnant les trois animaux qui vous correspondent le plus du point
de vue des forces et des faiblesses.
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Pour approfondir la question des biais cognitifs, ce podcast diffusé sur France Culture est fait pour vous.
Jetez également un oeil à la courte vidéo d'Olivier Sibony, consultant, auteur et enseignant, spécialiste de la prise de décision stratégique, produite pour le média Brut.
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En master, il est nécessaire d'avoir une méthodologie de recherche d'informations organisée et efficace. Pour cela, nous vous proposons une méthode (non exhaustive) de collecte des ressources documentaires de toute sorte, inspirée du processus de méta-recherche de la revue de littérature (soit un état de l'art sur une thématique donnée).Pour cela, il y a cinq étapes à suivre :
- cadrage de la question de recherche
- identification des bases utiles
- cohérence de la recherche dans chaque base
- recherche avec rebond
- exploitation des résultats
La recherche documentaire prend du temps et beaucoup d'énergie mais est indispensable, c'est grâce à elle que vous allez enrichir votre réflexion et votre analyse.
- cadrage de la question de recherche
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Étape 1 : le bornage précis du périmètre de son sujet de recherche
Pour cela, vous pouvez utiliser les questions suivantes simplifiées : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Puis rebondir sur les questions ci-dessous plus développées :
- Mon sujet est-il suffisamment précis? Bien défini?
- Quels sont le but et l’étendue de ma recherche ?
- Quels types de documents vais-je inclure?
- Quelles disciplines vais-je considérer?
- Est-ce que je veux être exhaustif dans ma recherche d’information?
- Quelles limitations vais-je appliquer à ma recherche? (par exemple : date de publication, zone géographique, langues...)
- Existe-t-il déjà des ouvrages clés publiés sur mon sujet?
Plusieurs éléments vont vous permettre de créer une équation de recherche optimisée :- Les astuces de recherche : opérateurs booléens, troncature, guillemets (voir la fiche pratique associée)
- Le choix et la définition des mots clés : ils doivent être à la fois
suffisamment précis mais aussi suffisamment communs pour obtenir des
résultats qualitatifs. Les thésaurus sont des outils utiles qui peuvent vous aider à choisir vos mots-clés. Il s'agit d'ouvrages de
référence dans lesquels les mots sont organisés par domaines de
connaissances. Ils aident à trouver le meilleur
mot pour exprimer une idée (par exemple : les mots "véhicule" et "automobile", seront regroupés et référencés derrière le mot
"voiture"). De fait, les publications scientifiques sont
recensées dans les moteurs de recherche via des mots-clés sélectionnés
dans des thésaurus ! Il
est donc important de maîtriser l'utilisation des thésaurus pour ne pas
limiter involontairement les résultats de ses recherches.
- L'utilisation de la recherche avancée et des filtres : lors de vos recherches, si vous avez beaucoup trop ou au contraire trop peu de résultats, pensez à utiliser les filtres pour les affiner. Si le problème persiste, il faut songer à sélectionner de nouveaux mots-clés plus pertinents.
A noter : vous pouvez réaliser une carte mentale grâce à Framindmap, très pratique pour visualiser le périmètre de votre sujet !
- Mon sujet est-il suffisamment précis? Bien défini?
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Étape 2 : l'identification des bases/sources d'informations utiles
Les sources d'informations que vous allez utiliser pendant vos recherches sont nombreuses et variées. Pour vous aider à vous repérer, voici une typologie -non exhaustive- qui vous donnera des bases fiables et solides pour amorcer vos recherches :
- Bases de données payantes accessibles depuis l'ENT (onglet bibliothèque)
Les bases de données incontournables :Bases de données académiques : Dalloz, Lexis 360, Lextenso, Doctrinal + et CairnBases de données d'actualités : Europresse et Factiva
Les bases de données conseillées pour approfondir :Les bibliothèques numériques : Dalloz Bibliothèque, Scholarvox - Cyberlibris- Ressources académiques en Open Access pour trouver...
Des livres électroniques : DOABDes revues : DOAJDes thèses : Dart europe et theses.fr
A noter : les moteurs de recherche spécialisés sont très utiles pour faire le tour, en un clin d'oeil, des ressources en Open Access de tous types, dans le monde : Base search (le Google européen en OA), Google scholar (le très connu mais attention : tout n'est pas gratuit) et Oaister (le Google américain en OA).- Sites institutionnels : Conseil constitutionnel, Conseil d'Etat, Cour de Cassation, Sénat, Assemblée Nationale, Légifrance, Vigie, Legalnews, Cours d’Appel Administratives, Tribunaux administratifs, Eur-lex, Curia...
- Réseaux sociaux : Instagram, Linkedin, Youtube, Dailymotion...
- Moteurs de recherche : Google, Ecosia, Duckduckgo, Bing... N'hésitez pas à en utiliser plusieurs pour éviter au maximum d'être impacté et limité par les algorithmes de recherche.
Et bien plus encore selon votre sujet et votre périmètre de recherche !Gardez en tête qu'il faut adapter votre stratégie de recherche à la source d'information interrogée. Les opérateurs, la syntaxe voire les thésaurus ne sont pas toujours les mêmes.N'oubliez pas de varier vos types de sources (ouvrages, articles de revues de presse, articles de revues scientifiques, thèses, colloques, mémoires...) et de consulter des documents en français et en anglais. -
Étape 3 : la cohérence de la recherche dans chaque basePour mener une recherche qualitative et la plus exhaustive possible, la cohérence et l'harmonisation de votre méthodologie de recherche sont de mises. Pour cela, il existe quelque conseils simples à appliquer dans chaque base de données/site internet :
- Utiliser les mêmes mots-clés et les mêmes équations de recherche
- Utiliser le ou les mêmes thésaurus
Pour les recherches qui s'étirent sur des semaines voire des mois, il est facile de perdre le fil. Une bonne habitude à prendre dès le début de vos recherches est de documenter :- vos démarches de recherche : notez les mots-clés utilisés, vos stratégies de recherche (qui fonctionnent ou non), les bases de données, sites internet consultés, les dates de consultation, le nombre de résultats obtenus (avec tel ou tels mots-clés)...
- les décisions que vous prenez : par exemple, les critères qui font que vous rejetez un article
- Utiliser les mêmes mots-clés et les mêmes équations de recherche
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Étape 4 : la recherche avec rebondIl est important de ne pas se limiter aux seuls résultats obtenus lors de vos recherches dans les bases de données ou les ressources en Open Access. Il faut explorer davantage et pour cela, rebondir vers les ressources complémentaires/connexes qui sont accessibles à divers endroits :
- Notes de bas de page et bibliographies : l'auteur vous signale ainsi d'autres documents pertinents en lien avec le sujet de sa publication. Pratique pour suivre de nouvelles pistes de réflexion ou de creuser davantage vos pistes initiales.
- Articles connexes : certaines bases de données ou sites internet utilisent l'intelligence artificielle pour vous proposer d'autres documents particulièrement pertinents et en lien avec le document/la thématique que vous êtes en train de consulter.
Pensez également à utiliser le bénéfice des rebonds pour faire évoluer votre équation de recherche et les mots-clés utilisés. Votre méthodologie de recherche n'en sera que plus complète ! - Notes de bas de page et bibliographies : l'auteur vous signale ainsi d'autres documents pertinents en lien avec le sujet de sa publication. Pratique pour suivre de nouvelles pistes de réflexion ou de creuser davantage vos pistes initiales.
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Étape 5 : l'exploitation des résultatsAvant d'inclure un document dans le vivier de ressources documentaires exploitables, la question de l'évaluation de la qualité et de la pertinence de ce document va être primordiale. Trois éléments sont à prendre en compte :
- L'organisation des documents sélectionnés : en utilisant notamment des logiciels de gestion des références bibliographiques (comme Zotero, voir séance 3)
- L'établissement de critères de sélection des informations
- La fiabilité et la hiérarchisation des informations et des sources d’informations
Pour que ces deux derniers points soient plus concrets, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
- Est-ce que l’auteur a clairement formulé sa problématique ou sa question?
- Est-ce que la problématique ou la question est clairement définie?
- Quel est le cadre théorique? Est-il bien lié à la recherche?
- Est-ce que l’auteur a inclus des documents contraires à son point de vue?
- Est-ce que la source est de qualité? Est-ce que l’auteur fait autorité?
- Est-ce que l'auteur est objectif?
- Est-ce que la méthodologie est appropriée? L’analyse des résultats?
- Est-ce que l’argumentaire est structuré, clair et logique?
- Est-ce que le document contribue à la compréhension de mon sujet?
- Est-ce que le document contribue à répondre à ma question de recherche?
Conseil utile : une bonne habitude à prendre est de conserver les références non retenues et de noter les raisons de votre choix. Cela vous évitera de travailler en double en réévaluant plus tard des références déjà éliminées. - L'organisation des documents sélectionnés : en utilisant notamment des logiciels de gestion des références bibliographiques (comme Zotero, voir séance 3)
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Pour approfondir la question de la méthodologie de la recherche d'information et/ou de la revue de littérature, voici un petit guide pratique venant tout droit du Canada.
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- Petit point définition et contexte
La veille informationnelle peut être appliquée à différents domaines tels que la recherche scientifique, le marketing, la gestion d'entreprise, la sécurité, la technologie, la politique, etc. Elle peut aussi servir dans la vie quotidienne, pour réserver des billets de trains au meilleur prix ou pour trouver la robe parfaite pour un mariage. Elle implique généralement la surveillance de sources variées, telles que les médias traditionnels, les réseaux sociaux, les sites web, les bases de données spécialisées, les revues scientifiques, les rapports d'organismes gouvernementaux, les sites commerciaux, etc.- Les différents types de veille
- Veille cible : Surveiller certaines sources spécifiques pour pointer l’essentiel, à l’aide d’outils automatisés ou non.
- Veille radar : Surveiller un domaine, une thématique. Pour cela il faut diversifier ses sources et ses types de sources.
... utiliser différentes méthodes de recueil d’information...- Méthode manuelle ou « PULL » (de l’anglais « tirer ») :
L’utilisateur se rend sur Internet pour chercher, “tirer” ou extraire
les informations dont il a besoin. Il fait des requêtes, va tâtonner
pour obtenir des sources pertinentes pour sa veille. C’est une recherche
précise et ponctuelle qui demande du temps car tout le processus de
recherche est manuel. Ex : consultation de l’historique de
recherche, de signets web, de sommaires de revues, de personnes
ressources ayant des connaissances dans le sujet...
- Méthode automatisée ou « PUSH »
(de l’anglais « pousser ») : L’information vient à l’utilisateur, elle
est poussée vers lui automatiquement. C’est une action continue. C’est
un gain de temps considérable, mais cela peut présenter un risque de
surabondance de l'information. Ex : profils et alertes par e-mail, fils RSS, newsletter...
... et être soit passive, soit active !- Passive : faire une veille dans un but purement informationnel.
- Active : faire une veille dans le cadre d’un projet.
La mise en place d’une veille présente plusieurs avantages et vous permettra à terme :
- de suivre l’actualité d’un sujet et d’être informé en temps réel de ses évolutions.
- de choisir quels types d’informations vous recevez, notamment leur niveau intellectuel.
- de centraliser et de structurer les informations pertinentes pour la recherche que vous menez.
- de gagner du temps en organisant la recherche afin que les nouvelles informations remontent automatiquement, au lieu d’aller les chercher régulièrement.
- Les 4 étapes de la veille informationnelle
Pour mettre en place une stratégie de veille efficace il y a 4 grandes étapes à suivre, chacune pouvant être adaptée aux besoins et aux finalités :- Ciblage
- Recherche et collecte
- Traitement et stockage
- Diffusion et partage
Se référer à la méthodologie de la recherche en 5 étapes : qu'ai-je besoin de surveiller ? Dans quels domaines ? Pour quels objectifs ? Quel temps pourrais-je y consacrer ?- Ciblage
Analyse du sujet, choix des sources et définition des critères de recherche
Analyse des besoins de veille : objectif, niveau intellectuel, périodicité, évolutions possibles, etc.- Recherche et collecte
Mise en place des routines (en cas de veille manuelle) et/ou des outils (en cas de veille automatisée) selon les besoins- Traitement et stockage
Organisation des résultats pertinents- Diffusion et partage
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Première technique de veille : les newsletters
Ce sont des alertes reçues par mail qui peuvent être payantes (elles nécessitent une connexion à l'ENT pour avoir accès gratuitement aux bases de données) ou gratuites.
Si un site propose ce service (attention ce n'est pas obligatoire), il suffit de renseigner son adresse mail pour recevoir les lettres d'informations et d'actualités directement par mail. Parfois vous pouvez préciser un périmètre de recherche plus ou moins précis, parfois ce sera un abonnement à la newsletter complète du site. Parfois vous pourrez choisir la fréquence d'envoi, parfois non. Tout dépend du site et des modalités proposées !
Attention toutefois à la fréquence de réception des mails, votre messagerie peut être rapidement submergée.
Quelques exemples (non exhaustifs) de newsletters payantes :
- Dalloz actualités
- Lexis360 actu
- Lextenso (abonnement aux sommaires des revues)
- Lamyline actu du droit
- Navis actualités
- Cairn (abonnement aux sommaires des revues)
Quelques exemples (non exhaustifs) de newsletters gratuites :
- Conseil constitutionnel
- Conseil d’Etat
- Cour de cassation
- Sénat
- Assemblée Nationale
- Cours d’Appel Administratives
- Tribunaux administratifs (ex Amiens)
- Eur-lex (droit de l’UE)
- Curia (droit de l’UE)
- Légifrance
- Vigie
- Legalnews
- Le Monde et les médias en général
- Certains blogs de professeurs
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Seconde technique de veille : les flux RSS
Facilement reconnaissable grâce à un logo unique, un flux RSS est un fichier texte au format XML qui contient le titre de l'information, une courte description et un lien vers une page décrivant plus en détail l'information. A chaque ajout d’information, l’ancienne version est écrasée pour laisser place au nouveau contenu.
Concrètement, pour faire de la veille en utilisant les flux RSS il faut :- utiliser un agrégateur de flux, c'est-à-dire un logiciel qui permet de regrouper et d'afficher au même endroit les flux RSS
- s'abonner aux flux qui vous intéressent (il suffit de cliquer sur le symbole présent sur les sites qui proposent cette fonctionnalité)
- classer, organiser, créer des dossiers, utiliser les filtres pour cibler les thématiques (hiérarchiser les dossiers et les flux, faites attention aux doublons)
- fixez vous des limites, effectuez une lecture rapide de vos flux, repérez les plus pertinents pour les marquer et les approfondir plus tard
- pensez également à vous désabonner des flux qui ne sont plus pertinents ou à les archiver (pour une utilisation future)
Quelques exemples d'agrégateurs de flux (en anglais et/ou en français) :Quelques exemples -non exhaustifs- de flux disponibles pour faire de la veille sur... :- l'actualité législative : Sénat + Assemblée Nationale
- l'actualité jurisprudentielle : Conseil constitutionnel, Cour de cassation, Ahjucaf, CEDH, Cour des comptes, Cours d’Appel Administratives (par exemple celle de Paris), Tribunaux de grande instance (par exemple celui d'Avesnes-sur-Helpe)
- la presse généraliste : Le Monde, Les Echos...
- utiliser un agrégateur de flux, c'est-à-dire un logiciel qui permet de regrouper et d'afficher au même endroit les flux RSS
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Troisième technique de veille : la surveillance du web
Pour cela, l'une des principales possibilités est d'utiliser Google alertes : vous recevrez des mails lorsque du contenu susceptible de vous intéresser est publié sur le web.
Pour cela, il vous faut :
- avoir un compte Google
- créer une équation de recherche grâce aux différents filtres
- vérifier les résultats obtenus avant de valider !
- choisir la fréquence des alertes
- valider (il est possible de vous désinscrire lorsque votre veille sera terminée)
Pourquoi Google alertes plutôt que le moteur de recherche Google ?
Google alertes ne va pas trier les résultats/alertes en fonction de votre profil utilisateur. L’algorithme du moteur de recherche Google s'adapte aux habitudes de recherche d'une personne et va lui proposer, en fonction, certains résultats. Google utilise donc le principe des biais cognitifs pour exclure certaines sources importantes ou contradictoires. N'oubliez pas qu'il est primordial de tenir compte des biais pour avoir une méthodologie de recherche qualitative et optimale.
Il existe d’autres outils qui permettent de surveiller le web de manière “neutre” sans utiliser pour cela les services de Google, comme Talkwalker (attention toutefois il s'agit d'un outil payant).
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Quatrième technique de veille : la surveillance des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux (Instagram, Linkedin, Youtube...) permettent d'obtenir les informations chaudes sur une thématique en un coup d'œil. Sites institutionnels, députés, sénateurs, commissions, professeurs, journalistes, tout le monde (ou presque) les utilisent...
Il est donc important de ne pas faire l’impasse sur cette source d’information importante, qui est complémentaire voire qui peut concurrencer d’autres sources d'information. Attention toutefois : le critère de la fiabilité de l’information doit impérativement se poser pour chaque information que vous pourrez y lire.
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Pour approfondir la question de la veille informationnelle et des différentes stratégies qui en découlent, voici un petit guide pratique venant une fois encore tout droit du Canada.
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La question de la fiabilité et de la qualité de l'information est récurrente dans la recherche documentaire mais également dans votre vie quotidienne. Avant de s'attaquer au vif du sujet, quelques éléments de définition :
- Il est important de vérifier une information avant de la partager puisque nous sommes responsables de ce que nous propageons. On estime que 53% des personnes partagent des informations sans les vérifier.
- Concrètement, une information est un fait porté à la connaissance du public qui doit répondre à trois critères : elle doit avoir un intérêt pour le public, être factuelle et être vérifiée.
- Une source d’information peut être primaire (soit un élément de première main : par exemple un témoin d'un événement), secondaire (elle fait appel à un ou plusieurs intermédiaires) ou anonyme.
Attention, toute source a ses limites (c'est pour cela que les
journalistes doivent multiplier et recouper les sources d'informations
et privilégier les sources les plus directes possibles.
Il existe différents mots pour caractériser les fausses informations, leurs risques et les intentions qu'elles véhiculent :
- Fake news : (infox en français) information mensongère délivrée dans le but de manipuler ou de tromper.
- Vrake news : contraction de « vrai » et de « fake », ce néologisme qualifie une réalité tangible désignée comme fausse par un pouvoir autocratique qui travestit les choses à son avantage.
- Hoax : information fausse, périmée ou invérifiable propagée par internet.
- Intox : au sens figuré, intoxiquer, tromper les esprits.
- Post-vérité : date de 1992, situation dans laquelle la réalité des faits et la véracité des propos sont secondaires, la priorité étant donnée aux émotions et aux opinions.
- Contre-vérité : affirmation catégorique manifestement contraire à la vérité.
- Complosphère : ensemble de sites internets qui prétendent informer en recopiant des informations non vérifiées et le plus souvent fausses, par extension il s’agit de toute personne qui participe à la propagation de rumeurs et de théories du complot sur internet.
- Théorie du complot : donne une vision théorique de l’histoire perçue comme le produit de l’action d’un groupe collectif occulte agissant dans l’ombre et construite de manière cohérente. Toute démonstration visant à démontrer qu’il n’y a pas de théorie du complot sera interprétée comme une nouvelle théorie du complot (le plus souvent, il y a un seul/une entité responsable et non une pluralité de causes).
- Fact-checking : technique consistant à analyser la véracité des faits et l’exactitude des chiffres présentés par les sources d'informations, évaluation du niveau d’objectivité des médias entre eux dans leur traitement de l’information.
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La question de l'évaluation de l'information, sur le web ou en version papier, se pose donc et revient à évaluer la qualité de l'information.
Pour savoir si une information est de "bonne" qualité (et donc fiable), nous vous conseillons d'utiliser ces quatre critères :
Pour approfondir cette question, les journalistes du Monde ont mis au point une liste de conseils pratiques pour faire une recherche sur internet.- l’identification facile de l'auteur, de son positionnement idéologique (ou non) et de la source d’information.
- l'accessibilité et la vérification préalable/possible des informations (et des sources utilisées).
- la précision, l'exactitude, la complétude et la mise à jour régulière des informations.
- la structure et la rédaction de l'information (qualité de l'expression écrite, cohérence de la structuration du texte, facilité de la consultation...).
Quelques autres astuces pratiques :
Wikipédia : encyclopédie libre, collaborative qui est l’un des sites internet les plus consultés au monde. Tout le monde peut y participer et écrire, les articles sont donc sujets à caution. Pour cela, plusieurs éléments sont à prendre en compte pour évaluer la qualité d'un article :- Les avertissements : présents en tête de certaines pages, ils signalent que les éditeurs de l'encyclopédie estiment le contenu de la page sujet à controverse ou en cours de restructuration massive, par exemple.
- La date de création : l'onglet "historique" permet de vérifier si l'article a été créé ou modifié récemment.
- Les débats : l'onglet "discussion" permet de relire les débats qui ont eu lieu entre les éditeurs de l'encyclopédie. Il permet de voir s'il y a des désaccords majeurs ou des doutes sur les sources utilisées par l'article.
La presse généraliste (Le Monde, Les Echos, Le Figaro, Le New York Times, Le Huffington Post...) et les médias (traditionnels ou exclusivement numériques) : il est important de se poser la question du parti-pris politique, des actionnaires, de la ligne éditoriale voire de l’indépendance éditoriale. Par exemple, The Conversation axe sa ligne éditoriale autour d'une analyse journalistique et universitaire, Le Gorafi se définit comme un média parodique et humoristique.Les réseaux sociaux :Plusieurs éléments sont à garder en tête et doivent vous questionner lorsque vous consultez le réseau social d'une personne ou d’une institution :- Qui est cette personne ?
- Est-on sûr qu'elle travaille bien là où elle dit travailler ?
- Que publie-t-elle en dehors des réseaux sociaux ? Est-elle engagée dans beaucoup de sujets sensibles, polémiques ?
- La certification (présente sur de nombreux réseaux sociaux) témoigne d'un compte d'intérêt public sans pour autant que ce compte et les opinions exprimées soit recommandés par le réseau social en question (de nombreux professeurs, chercheurs, journalistes ou experts reconnus ne sont pas certifiés tandis que des personnes publiques du monde de la téléréalité le sont).
- Attention aux faux comptes, aux homonymes.
- l’identification facile de l'auteur, de son positionnement idéologique (ou non) et de la source d’information.
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Et si on parlait des outils qui vous permettent d'identifier les fausses informations ?
Tout d'abord quelques sites de presse générales qui décryptent et analysent les fake news :
- Les décodeurs du Monde (le site est actuellement en pause mais il permet d'y retrouver de l'aide et des astuces pour comprendre et décrypter les fausses informations)
- Vrai ou fake de France infos
- Les observateurs de France 24
Qu'en est-il des photos ? Il est important de partir du principe que ce ne sont pas des preuves en soi.- Pour repérer les photos modifiées ou retouchées (notamment avec Photoshop) : Forensically
- Pour repérer des images anciennes sorties de leur contexte : Google images
Attention toutefois : cet outil n'est pas pleinement fiable comme nous l'expliquent Les Observateurs : Google peut se tromper parce que son algorithme recherche quel est le contexte le plus probable pour une image en se basant sur les articles qui utilisent cette photo. Si des photos apparaissent dans des articles publiés sur des sites malveillants ou qui se sont trompés, Google images va donc être biaisé et ne va pas déceler la fake news. On peut alors se tourner vers d’autres outils pour faire une double, voire triple vérification d’une image douteuse comme :Attention : gardez bien en tête que les moteurs de recherche Baidu et Yandex sont régis par la censure et le contrôle des dictatures russes et chinoises. Ils sont à utiliser avec beaucoup de recul et d'esprit critique ! Toutefois, cela peut être intéressant pour certaines thématiques de lire et d'avoir accès à leur "propre" vérité.
Qu’en est-il des vidéos ? Tout comme les images, ce ne sont pas des preuves en soi : les légendes peuvent être falsifiées et les images techniquement manipulées.- Amnesty international youtube dataviewer : analyse les vidéos sur Youtube pour savoir si elles ont déjà été postées sur la plateforme (l'analyse ne permet pas de vérifier les vidéos modifiées, par exemple celles raccourcies)
- Invid (in video veritas) : utile pour vérifier les vidéos partagées sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Youtube, Instagram, Viméo...) en faisant des recherches inversées
En définitive, gardez à l’esprit qu’aucun outil ne permettra à tous les coups de retrouver l’origine d’une image ou d'une vidéo : parfois, il vaut mieux s’abstenir d'utiliser une image/vidéo plutôt que d'en relayer une fausse et de participer à la désinformation !De plus, cette liste est non exhaustive, il en existe bien d'autres que vous pouvez utiliser à votre guise. - Les décodeurs du Monde (le site est actuellement en pause mais il permet d'y retrouver de l'aide et des astuces pour comprendre et décrypter les fausses informations)
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Pour approfondir la question de l'évaluation d'un site internet, vous pouvez utiliser le "Foutaisomètre" élaboré par les BU de Montréal. L'essayer, c'est l'adopter !
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Vous souhaitez tester vos nouvelles connaissances acquises sur la thématique de la maîtrise de l'information ? Ce quiz est fait pour vous, vous pouvez le faire et le (re)faire autant de fois que vous le souhaiterez.
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La troisième et dernière séance de formation "Gestion des références bibliographiques : Zotero", de l'UE "Compétences numériques : recherche documentaire approfondie", a lieu la semaine du 25 septembre en présentiel.Pendant cette séance, vous allez :
- Manipuler les bases de données académiques et les bases de presse disponibles via le catalogue en ligne du SCD
- Découvrir et manipuler les ressources en Open Access
- Savoir utiliser les moteurs de recherche spécifiques aux ressources en Open Access et en Open Data
- Savoir rédiger une bibliographie en respectant la norme ISO 690
- Utiliser un logiciel de bibliographie automatisée (Zotero)
- Créer une bibliographie partagée, privée ou publique, fermée ou ouverte
- Découvrir le logiciel antiplagiat de l’université (Compilatio)
- Comprendre le plagiat et l’autoplagiat
Vous pouvez trouver le cours Moodle dédié ici : https://moodle.umontpellier.fr/course/view.php?id=31007Pour toute question, demande d'informations ou toute autre chose en lien avec la formation, vous pouvez nous écrire à l'adresse mail suivante : scd-formations@umontpellier.fr - Manipuler les bases de données académiques et les bases de presse disponibles via le catalogue en ligne du SCD